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SILSIE – L’HISTOIRE D’UN ADIEU

Златороса Неделчева-Белафанте
(Пловдивски университет "Паисий Хилендарски")

 

 

 

This paper presents certain reflections on the novel Silsie, by the French writer Marie Redonnet. The text, the eponym of the main character and narrator, tells the journey of a young woman who wants to cut all ties with her past. It is the story of a farewell to her old life and also a farewell to a dream. The narrator understands that without her double - Silsie dead - the dream to leave and to embark on a new life has no sense. This is the story of the emancipation of Silsie alive, of the discovery of her own identity of the release of the double, which means the end of fears, doubts and uncertainties.

 

Marie Redonnet est née en 1948, elle passe sa jeunesse sous le signe de la génération de 1968 et vit dans une période de ruptures importantes dans l’histoire contemporaine de la France, dans le domaine culturel, social et politique. M. Redonnet écrit depuis 1985 et certains critiques définissent ses récits comme "une sortie remarquée hors du formalisme du Nouveau Roman, un retour à une certaine narration romanesque "timide, hésitante" (Picard, 2010: 31). Elle est auteure de poésie, de pièces de théâtre et de romans.

Le conte (selon la définition de M. Redonnet) Silsie est écrit en 1990 après la trilogie Splendid Hôtel (1986), Rose, Mélie, Rose (1987), Vorever Valley (1987). M. Redonnet, elle-même, qualifit ce texte d’"une sorte d’épilogue au triptyque" (Redonnet, 2007: 4). Silsie raconte l’évolution d’un personnage féminin qui veut couper tout lien avec son passé. En général, dans ce texte on peut observer une identité plus évidente des personnages, une émancipation plus soulignée (Silsie, M. Codi). Selon C. Sarrey-Strack : "Au niveau de la conception des personnages, Silsie clôt un cycle de création axé autour du thème de la quête identitaire, réalisée sur le mode psychanalytique" (Sarrey-Strack, 2002: 161).

À la différence des autres textes qui finissent avec une mort (Rose, Mélie, Rose; Splendid Hôtel), le conte Silsie commence avec une mort et un rêve, la narratrice songe à partir pour le "nouveau continent". Comme dans la plupart des romans de M. Redonnet, la narration est à la première personne. Mais Silsie narratrice est différente des personnages féminins de la trilogie, qui parlent et agissent très souvent comme des robots, sans réfléchir, sans psychologie compliquée, sans entrer dans de profondes contradictions internes. Pour les héroïnes de la trilogie, tout est très simple et clair, tandis que Silsie est dotée de la capacité de penser et de raisonner, dans une certaine mesure elle sort du modèle de la femme-objet (Strack l’appelle "femme-victime", op.cit.: 159), du type de Barbie.

 

Nouveau monde – Ancien monde

Le nom de la narratrice Silsie est comme celui de la jeune fille trouvée morte, qui ouvre le texte. Le lecteur comprend que les deux ont grandi ensemble dans un pensionnat à Sian. Le texte, éponyme du personnage principal, commence par son choix d’entreprendre un voyage pour entrer en fonction d’un poste d’institutrice à l’école de Dolms, une ville liée à Silsie morte, son pays natal. Donc, dès le début il y a une sorte de continuation, de cycle, caractéristique pour les textes de M. Redonnet – une partie de la fille morte continue de vivre avec la narratrice. Le nom du bateau qui relit Sian au nouveau continent est Providence, la volonté de Dieu – on peut tout de suite voir le symbolisme, c’est l’espoir, le changement. Ce nom incarne aussi le rêve des deux Silsie – s’embarquer sur ce bateau le jour de leurs 21 ans et partir vers une nouvelle vie. Mais le jour de ses 21 ans Silsie, la narratrice, est seule et au lieu de partir pour le nouveau continent, elle demande le poste à Dolms, un endroit qui reste assez flou, le lecteur comprend seulement que c’est très loin (deux jours de voyage de Sian, la ville où Silsie a vécu jusqu’à ce moment-là).

Donc, nous pouvons dire que le texte commence entièrement dans le style de M.Redonnet – dépouillé, avec des phrases simples, courtes, fortement explicatives, sans grande affectivité. Les propos sont neutres, parfois naïfs, avec des conclusions simples, du type : "Elle ne voulait pas que je parte sans rien" (15) [2]; "Elles ne ferment pas à clé parce que le loquet est cassé" (20); "C’est un piano-bar. Mais en l’absence de clients, c’est seulement un bar" (40). La narratrice commente les actions des autres personnages (le contrôleur, le barman, etc.), elle parle d’arguments sérieux et dit la vérité avec une naturelle simplicité. Son langage et sa logique sont très clairs: "Quand on boit un verre, c’est tellement bon qu’on en redemande un deuxième" (69). Dès le début il y a aussi une légère ironie, propre à M. Redonnet: "C’est ma tenue de ski […] Au pensionnat, on avait une tenue de ski pour le cas où il aurait neigé" (16). A propos de ces paroles simples et naïves, Colette Sarrey-Strack, en parlant de Silsie écrit : "L’instance narrative s’exprime sur le mode ironique de la fausse naïveté" (Sarrey-Strack, 2002: 49).

Comme une grande partie des personnages de M. Redonnet, la narratrice est orpheline, sans famille, sans hérédité. La seule information sur Silsie, c’est qu’elle a vécu au Pensionnat, qu’elle y passe sa dernière nuit avant de partir et qu’elle prend son adieu avec les lieux de son enfance et de son adolescence. Le point de départ de la narratrice, c’est la gare terminus de Sian – dans les romans de M. Redonnet il y a toujours un  endroit (gare, aéroport), qui est le début de quelque chose, le point de repère, et un autre, qui est le but à atteindre. Le train, avec deux wagons très vieux sert de lien entre ces deux points: "Sian et Dolms, c’est les deux gares terminus de la ligne de chemin de fer" (20). Symboliquement, les deux points du déplacement de Silsie (le départ et l’arrivée), et le passage d’un point à un autre, c’est le passage entre deux mondes. Le cadre dans les textes de M. Redonnet, c’est toujours un endroit à la fin du monde, isolé de la civilisation. Les deux gares de Sian étant les seuls beaux bâtiments de la ville, sont chargées de connotations. C’est un autre élément fréquent chez M.Redonnet sur le fond d’un cadre souvent laid, vieux, abandonné, qu’est la ville. Les lieux dans les romans de l’écrivaine sont des topos, et dans une grande mesure sont porteurs du symbolisme des textes.

Dans le train, Silsie rencontre M. Codi, l’autre personnage symbole qui traverse le texte. Il fait le contraire – très jeune il est parti de Dolms pour Sian, d’où il s’est embarqué sur le Providence pour le nouveau continent et après, revenu du nouveau continent, il fait le même chemin Dolms-Texe-Sian, en sens inverse : Sian-Texe-Dolms. Dans ce cas, nous sommes en présence de la symétrie comme mode de structuration – la direction dans laquelle voyage Silsie est la répétition, mais inversée, du voyage de M. Codi, qui souligne les deux points de repère (Sian – Dolms) sur l’axe qui les relie. Cette symétrie est comme la clôture d’un cycle. Tous les détails chez M. Redonnet sont chargés de symbolisme – la vie de chaque personnage peut être comparée à un cercle qui se ferme. M. Codi a vécu sur le nouveau continent avec les souvenirs d’une réalité qui n’existe plus dans l’ancien monde, tandis que Silsie a le rêve d’aller sur le nouveau continent pour échapper à sa vie actuelle, à l’ancien monde. Le nouveau continent (ou simplement, le continent) a sa langue propre, un décalage horaire – ce sont deux mondes différents et éloignés ; un vol direct assure le lien entre le nouveau continent et Texe. Le rapport ancien/nouveau monde explicite les espérances de tous ceux qui s’en vont pour chercher une nouvelle vie. Nous voudrions citer encore une fois C. Sarrey-Strack: "La notion de rupture qui caractérise l’univers diégétique est concrétisée par le voyage de l’Ancien au Nouveau Continent" (Sarrey-Strack, 2002: 49). Tous ces détails autour du thème du départ, de la dichotomie vieux/nouveau monde créent dans les romans de M. Redonnet une étrange atmosphère de pays lointains et de continents imaginaires.

Une autre gare, celle de Dolms – près du mur du barrage, est présentée comme une fin, une barrière à surmonter, comme une espérance brisée, non-réalisée. Pour M. Codi c’est un choc de découvrir le mur du barrage. À l’époque, on pensait que c’était la mine qui allait changer la vie à Dolms. Maintenant, c’est le barrage le nouvel espoir. Le monde change, il y a toujours un nouvel espoir, une chose qui remplace une autre. Les larmes de M. Codi en regardant le grand mur qui barre la vallée, derrière lequel est noyé le château de Dolms, sont des larmes de désespération, comme si la vieille vie était noyée et disparaît.

Les lieux dans les textes de M. Redonnet sont toujours énigmatiques, éloignés du monde : pendant l’hiver il n’y a pas de train de Dolms – le train repart le premier jour de l’été. Les différences entre les lieux sont aussi très marquées – entre Texe et Dolms change le paysage, la région de Dolms est inhospitalière, inhabitée. Dolms est en altitude, une zone dangereuse, fermée en hiver. Pendant la saison froide un télex est installé dans la gare pour rompre l’isolement hivernal et c’est le seul lien avec le monde. 

Un autre lieu, présent toujours dans les romans de M. Redonnet, c’est l’hôtel. M. Codi révèle à la narratrice la vérité, que c’est lui qui a construit l’hôtel au centre de Texe, la ville où ils font escale avant de continuer pour Dolms, avec l’argent qu’il a gagné sur le nouveau continent. L’hôtel du Globe est tout neuf mais vide, dans le centre du vide. La ville déserte est un autre topos, constant dans les textes de M. Redonnet. Comme dans les autres romans (Splendid Hôtel), l’hôtel est présenté comme un petit monde, comme le cadre de l’action, et souvent au bord de la faillite. L’hôtel de M. Codi n’a pas d’enseigne (au contraire du Splendid où l’on voit de loin l’enseigne lumineuse qui l’identifie), mais il est tout en haut avec une belle vue sur la plaine. Comme la narratrice anonyme dans Splendid Hôtel, M. Codi aussi doit vendre l’hôtel, il ne peut pas payer les dettes, et cela le rend très malheureux "comme s’il venait de perdre une seconde fois la femme qu’il a connue" (48).

Un vrai personnage dans le texte devient le château de Dolms, symbole du vieux monde. Quand les techniciens décident de vider le lac du barrage pour faire une inspection générale des murs et des fondations, le château réapparaît – le seul bâtiment resté du passé à Dolms. Le château devient la métaphore de l’immortalité, rien ne peut attaquer les pierres, elles sont éternelles à la différence des êtres vivants.

Le conte Silsie possède une forte dimension heuristique et on peut parler de son caractère initiatique. Le topos du voyage est propre au roman d’initiation, lié à l’apprentissage, à la découverte et nous trouvons dans ce texte de M. Redonnet plusieurs éléments qui nous permettent de parler de texte d’initiation. Pendant le voyage Silsie fait la connaissance  une petite fille – Lonie qui, comme elle, est toute seule et également fait des choses pour la première fois – par exemple c’est son premier voyage en train: "Son voyage en train a commencé comme un mauvais rêve, et il se continue en conte de fée" (37). La narratrice elle-même fait de nouvelles expériences : "C’est la première fois que je bois du chocolat chaud […]" (22).

La narratrice passe dans l’hôtel de M. Codi sa première nuit hors du Pensionnat de Sian. Cela provoque tout une vague de souvenirs de l’autre Silsie et des sorties nocturnes, qui sont la matérialisation de leurs découvertes heuristiques du monde. Silsie vivante échangeait beaucoup de choses avec Silsie morte – bodys, vêtements, elle porte toujours ses boucles d’oreille : "C’est le seul cadeau qu’elle m’a fait" (39), comme si la narratrice vivait la vie de la morte. D’autres souvenirs encore envahissent la narratrice – les deux Silsie buvaient toujours un double scotch, elles allaient souvent au cinéma, au Cinépathé où l’on projetait "toutes les exclusivités du nouveau continent en version originale" (41). Apparaît le thème de l’intérêt pour le cinéma du nouveau continent comme symbole du cinéma américain, un autre leitmotiv  dans les romans de M. Redonnet. Les fils de Cinépathé sont devenus les chevaliers servants des deux Silsie, ils mettaient les mains sous leurs robes dès que le film avait commencé. La narratrice traite ces arguments avec une simplicité et une sincérité massacrantes, mais sans aucune vulgarité. Le lecteur a l’impression que les deux Silsie vivent "dans deux mondes non communicants le Pensionnat et le Panorama" (ibid.) - le Pensionnat avec ses règles et le Panorama où elles faisaient avec les fils du propriétaire ce qu’ils voyaient dans les films. Après la mort de Silsie, la narratrice n’est jamais retournée au Panorama, ni revu les fils du Cinépathé. Dans ce texte M. Redonnet de nouveau [3] pose le problème de la prostitution et de la consommation de la femme - objet. Les deux Silsie rêvaient de s’engager dans un studio de cinéma sur le nouveau continent. Silsie morte "rêvait de faire une grande carrière" (43). À ce propos, T. Leservot commente: "Le désir sans cesse souligné de plusieurs héroïnes de Redonnet de ressembler aux actrices d’Hollywood ne suggère-t-il pas une telle colonisation du sujet féminin, de son imaginaire autant que de son corps et de son identité ?" (Leservot, 2007: 21), et un peu plus loin elle continue : "Chez Redonnet, Adel se prive de nourriture pour ressembler aux actrices de cinéma (Splendid Hôtel), et Mia (Candy Story) comme Silsie (Silsie) se laissent violer en répliquant la gymnastique sexuelle des actrices vues au cinéma." (op. cit.:  22). Dans ce sens, Redonnet présente le corps féminin dans un contexte culturel lié à la forte domination des médias, à la mondialisation de modèles féminins qui deviennent repère d’identification. Leservot va même plus loin, elle pense que "Chez Redonnet, l’influence d’Hollywood sur le corps féminin redéfinit la mondialisation comme une américanisation dangereuse" (op. cit.:  30).

Dans la stylistique des autres textes de M. Redonnet, le personnage principal n’a pas d’identité, n’a pas d’hérédité, l’héroïne dit : "Je ne sais pas d’où je suis" (20). Depuis la mort de Silsie comme si la narratrice doublait son âge (le sien et celui de Silsie morte). Dans ce roman, plus que dans les autres, apparaît la figure du double : Silsie vivante comme le double de Silsie morte, c’est la façon de la narratrice de vivre avec Silsie morte. Silsie vivante se sent plus âgée, parce qu’elle porte comme poids l’âge de l’autre, l’identité de Silsie vivante se construit sur l’union de sa propre identité et l’identité de l’autre Silsie, son double.

Tout à fait dans le style de M. Redonnet, une série de malheurs surprend la narratrice à Dolms, le point final de son voyage - on n’attend pas l’institutrice, la nouvelle école en préfabriqué n’a plus de toit. Il s’est effondré à la suite d’une tempête. Le maire s’en désintéresse, laisse l’administration faire et oublie de réparer l’école. Le matériel de classe est abîmé et l’école est inhabitable. Donc, la narratrice est nommée "dans une école sans toit et sans écolier" (65). Lonie sera sa seule élève. La narratrice ne connaît pas son avenir, elle ne sait pas combien de temps elle restera à Dolms. Pour elle Dolms c’est l’inconnu, le nouveau.

Le symbolisme est facile à découvrir - une ville sans école est sans vie, sans futur. La petite Lonie, au contraire, est contente : "elle déteste l’odeur de l’école" (67), elle est désobéissante, renvoyée de l’école de Sian. Bien qu’elle ne puisse faire rien, la narratrice est obligée de rester à Dolms parce qu’"il n’y a plus de train jusqu’à l’été" (ibid.), ce qui souligne l’idée de l’éloignement, de l’isolement. La narratrice commence à avoir des doutes sur son avenir d’institutrice: "C’est peut-être une chance pour moi que le toit de l’école se soit effondré. […] Je ne suis pas faite pour être institutrice" (71). Elle le prend comme indice du destin. "Sans Silsie, je ne sais pas pour quoi je suis faite" (ibid.), elle se sent perdue, sans son double, sans son "deuxième moi", la narratrice ne sait plus quoi faire.

 

Le roman de la destruction

Chez M. Redonnet, les situations sont toujours difficiles, très souvent sans issue, mais les personnages espèrent un meilleur futur. Tout dans le roman va vers la destruction et la mort. Un jour la narratrice cherche Lonie qui est sortie très tôt, suit ses pas et les traces du petit chien Dilly, dans la neige. Elle arrive à la grange et voit Dilly pleurer et gémir - Lonie est couchée dans la paille et ne respire plus – elle porte la chemise de nuit en soie blanche (que la narratrice lui a offerte) - symbole de l’innocence et de l’enfance. Les taches de sang, la chemise déchirée et Dilly qui lèche Lonie, c’est l’image de la violation de l’innocence. Sur la chemise de nuit Madame Elna avait brodé le nom Silsie : le linge brodé est une sorte de mémoire, d’héritage, le seul héritage de Silsie. La chemise de nuit sur le corps sans vie de Lonie est chargée de signification - comme si Silsie mourait une deuxième fois. La narratrice n’a pas vu Silsie morte dans la cabine du vieux bateau, mais elle voit Lonie morte, avec le nom de Silsie – on peut parler de substitution d’identités ou plutôt de juxtaposition de personnalités. La petite Lonie voulait seulement consoler son ami Dill, le fils de Mme Gilda qui avait des problèmes héréditaires (qui lui faisait mélanger les chiffres et les lettres): après  qu’il l’a tuée, il s’est enfui vers le lac et au bord les traces se dispersent. Sa barque est au milieu du lac profond, la narratrice explique son destin: "Dill a rejoint les morts du château" (113). Après que l’eau se retire, Souie retrouve son corps au milieu des ruines du château. Dill voyait le château apparaître, il entendait les morts l’appeler. Les gens pensaient qu’il vivait dans un autre monde, celui des aliénés. Dill et Lonie deviennent symbole de l’enfance, de l’innocence et de la pureté. Tout à fait symboliquement, Souie enterre Dill dans la tombe de Lonie dans le petit enclos. 

Etre devant la tombe de Lonie, pour la narratrice, c’est pareil à être devant sa propre tombe – comme si elle se regardait faire, comme si elle était une autre. La narratrice brûle la chemise de nuit de Lonie et regarde brûler son nom Silsie – lettre par lettre, une part d’elle s’en va.

Un autre protagoniste, l’ingénieur, qui a travaillé longtemps dans la mine, comme la narratrice, a demandé Dolms en première affectation à cause du château, dont il avait vu la photo dans un vieil album quand il était petit. Cette photo a décidé sa vie (comme le cahier de poésie de Silsie morte, sur lequel elle a écrit Dolms, a décidé la vie de Silsie vivante). L’ingénieur continue de descendre dans la mine même si elle est fermée: "Il cherche toujours l’origine des accidents" (70). Mais il n’arrive pas à la solution et il commence à avoir le doute, le sentiment d’inutilité, typiques pour les personnages de M. Redonnet : "L’ingénieur se demande à quoi lui ont servi tous ses diplômes et de quoi il est ingénieur" (ibid.). La mine n’est plus entretenue, elle perd son  importance. Dans les textes de M. Redonnet il y toujours quelque endroit (hôtel, mine), qui est en abandon, un autre topos qui devient métaphore de la destruction.

En même temps on voit la résignation devant le destin, l’ingénieur s’empoisonne lentement et devient lui aussi symbole de la destruction et de la mort : il est trop tard pour lui de quitter Dolms, il est malade, il respire mal, il a les poumons empoisonnés de l’air de la mine. L’ingénieur a caché qu’il y avait des infiltrations et que l’eau montait, et la mine s’est effondrée quand il était dedans. Le corps de l’ingénieur n’a pas été retrouvé. Il a trouvé la mort au fond de la mine, son idée fixe, qui est devenue aussi sa tombe. Il a confondu la source et le gisement. Cette cause banale et le panneau à l’entrée de la mine "Interdit d’entrer. Danger de mort" (120), tandis que les techniciens ne trouvent rien de grave, créent le paradoxe et l’atmosphère d’absurdité. 

Nous sommes toujours dans le monde ironique et absurde de M. Redonnet où les personnages traversant le texte, se heurtent à des situations difficiles et compliquées. La narratrice fait visite à M. Codi dans l’hôtel où vit son père (qui ne le reconnaît plus). Elle voit une photo du père le jour de l’ouverture de la mine qui n’existe plus – un cercle se termine, et souvent, la fin du cycle est explicitée par la disparition et la mort. Le père de M. Codi laisse une lettre à l’ingénieur pour lui dire où se trouve le gisement qu’il cherche. M. Codi trouve la lettre, mais c’est trop tard. En même temps il perd tout – l’hôtel et le château. Désormais, la mine appartient au passé de Dolms et l’homme oublie vite - personne ne se souvient de l’ingénieur, qui n’a pas même de tombe. C’est un autre côté de la destruction - chez M. Redonnet les personnages disparaissent et perdent tout ce qu’ils possèdent.   

Il y a une série de morts qui traversent le texte. Après Lonie, Dill et l’ingénieur, la veille de Noël, le père de M. Codi est mort dans les bras de Souie. M. Codi veut que son père soit enterré la nuit de Noël et il doit faire seul le fossoyeur. Il creuse lui-même la tombe dans une tempête de neige. La nuit de Noël, Dolms est sans électricité, il y a une panne imprévue à la centrale, et les habitants allument des bougies au lieu d’électricité – une situation chargée de symbolisme, qui annonce la complète destruction de l’ancien monde. La réflexion de M. Codi sur le destin de son père et surtout la phrase : "La mine et le château, c’était toute sa vie" (59), est comme le résumé de toute son existence, qui peut être concrétisée par ces deux métaphores qui traversent le texte.

Le problème de l’héritage et du souvenir est présent dans tout le conte : Souie conserve les tissus du château (dont elle fait des robes), "un vrai trésor" (90), un lieu de mémoire. L’idée de succession, qui fait partie de l’héritage, est soulignée par l’image de l’hôtel Central, tout neuf, qui se trouve "là où le vieil Hôtel Central avait été démoli" (57) – une réalité disparaît, à sa place apparaît une autre.

Sur ce fond pessimiste, il y a quand même quelques détails optimistes dans le texte : le maire permet à l’école de rouvrir pour l’été et il y aura des trains en hiver, ce qui signifie la fin de l’isolement de Dolms. Mais après la mort de Lonie et la disparition de l’ingénieur, la narratrice décide de quitter Dolms, elle ne trouve plus de raison d’y rester. Elle part juste quand l’école va rouvrir, un autre élément qui marque l’absurdité et la désespération. Sur le billet de retour, symbole du destin, est écrit : Dolms-Sian par Texe, c’est le contraire du premier billet, son image spéculaire, c’est la fin de l’aventure de la narratrice à Dolms.

 

Le départ pour le Nouveau monde

Dans le texte tout le monde s’en va et veut oublier le passé, c’est la fin des souvenirs. Quand M. Codi revoit le château avec sa tour effondrée, il pleure, jette dans le feu son vieux cahier où il écrit ses souvenirs et décide de s’en aller. Pour lui le château "ce n’est plus des souvenirs, c’est seulement des ruines au fond du lac" (123). Il rentre à Texe, décide de finir sa vie dans l’Hôtel Central qui n’a pas été vendu parce qu’il n’a pas trouvé d’acheteur, comme un signe du destin.

La narratrice ouvre le cahier, qui l’a poussé à choisir Dolms au lieu de partir pour le nouveau continent et arrache la première page où l’autre Silsie avait écrit Dolms : "Ce n’est plus un cahier de poésie maintenant. C’est seulement un cahier blanc d’écolière" (95). Comme si la narratrice jetait son passé. Elle démissionne du poste d’institutrice sans demander une autre affectation et part aussi.

M. Codi lui demande de l’accompagner à Texe, à l’Hôtel Central, comme la première fois, mais alors, Silsie était avec Lonie : donc, cette fois le cercle n’est pas tout à fait identique. Mme Gilda, un autre personnage-clé du roman, au début de l’histoire a quelques espoirs. Elle veut faire de son hôtel un hôtel de sports d’hiver, mais "en attendant, son hôtel est vide" (ibid.). On sent de nouveau l’ironie de l’auteure, quand elle parle de l’esprit d’entreprise de Mme Gilda. Elle veut attirer la future clientèle de Texe, mais commence à être très intéressée au contrôleur et délaisse l’hôtel, en plus, elle pense à une carrière d’actrice, malgré son âge. Mme Gilda part aussi pour le nouveau continent. Elle veut oublier Dolms, elle croit qu’elle est faite pour le cinéma, elle est prête à accepter tous les rôles et devient la preuve qu’il n’y a pas de limite pour les rêves. Dans ces lignes, on sent encore une fois le clin d’œil humoristique de l’écrivaine sur le "rêve américain".    

 M. Codi fait le contraire, il dit adieu au nouveau continent. Son hôtel devient un immeuble normal – il demande que l’enseigne soit enlevée, et ce geste marque la fin d’une étape. Normalement, l’enseigne est une identification, et sa disparition est une marque d’anonymat. M. Codi est bilingue, il parle la langue du nouveau et de l’ancien continent et il veut créer une école d’interprétariat ouverte aux habitants de Texe – signe de modernité. Les personnages de M. Redonnet cherchent à changer, à trouver une nouvelle voie, ils manifestent leur sens d’affaire.

Donc, après le départ, Silsie refait le voyage en sens inverse. Le paysage n’est plus le même, elle est toute seule dans le wagon. En arrivant à Sian, elle va directement à l’agence de voyages et avec ses économies achète un billet pour le nouveau continent avec le Providence, dont le nom traverse le texte comme symbole de l’espoir. Enfin, elle a la possibilité de réaliser son rêve. Elle met sa valise à la consigne et elle a l’impression de partir sans rien et pour nulle part. Elle est comme un "voyageur sans bagage" [4] au sens concret et au sens figuré. En attendant, elle va au cimetière de Sian, elle prend de nouveau, comme au début du texte, le chemin des Douaniers. Le cimetière n’est plus entretenu depuis que le gardien est mort, il est devenu aussi métaphore de l’abandon. Elle efface de la pierre sur la tombe de Silsie le nom et la date de sa mort. Elle détruit toute trace, de cette manière la tombe devient anonyme, Silsie vivante dit adieu à Silsie morte et à sa vie passée.

La narratrice dépense toutes ses économies pour les robes d’été, qu’elle achète d’une vieille femme. Elle en met une de couleurs, qu’elle n’a jamais portée avant. Le motif des robes se répète dans les romans de M. Redonnet, nous pouvons dire que dans ses textes le vêtement remplace le visage. L’écrivaine décrit rarement le visage de ses héroïnes, elle décrit plutôt comment elles sont habillées [5], une autre marque d’impersonnalité. Dans ce sens Sarrey-Strack constate que les personnages de l’écrivaine sont "rarement individualisés" (Sarrey-Strack, 2007: 138). Elle insiste que M. Redonnet, dans la voie de la destruction de l’identité des personnages, subit l’influence de Beckett au niveau des noms – particuliers, étranges, souvent monosyllabes. Dans ce conte on observe quelques particularités au niveau des noms, propres à M. Redonnet en général, récurrentes dans ses textes – par exemple les noms des lieux (Dolms, Sian, etc.) sont imaginés, très spécifiques. Une autre caractéristique, c’est l’emploi de la généralisation au niveau des noms propres - le contrôleur, l’ingénieur, le commandant, M. Codi a connu la femme. L’emploi de la fonction au lieu du nom pousse à l’extrême l’abstraction et la perte d’identité.

La narratrice monte sur la passerelle du Providence sans se retourner en arrière pour regarder Sian : "J’ai regardé droit devant moi" (136); "Pas une fois je n’ai regardé Sian" (138). C’est sa façon de rompre avec le passé et de se tourner vers l’avenir. Le phare de Sian est le seul qui éclaire la mer et indique la route, comme une lumière qui mène vers l’avenir. La narratrice est très émue, c’est le départ pour le nouveau continent et pour la nouvelle vie. C’est ce qu’elle voulait faire avec l’autre Silsie, c’était leur rêve de toujours, rêve qu’elle est en train de réaliser, mais seule. Toute sa mémoire, tous ses bagages, le vieux livre sans titre ni nom d’auteur, que M. Codi lui a offert, sont dans la petite valise, c’est son héritage. Silsie laisse la lingerie que Mme Elna lui avait brodée, avec son nom, à Dolms dans l’armoire de sa chambre de l’Hôtel Central. Elle part vers la nouvelle vie anonyme, sans hérédité. Toute trace de son identité disparaît dans le passé.

Le voyage de Silsie vers le nouveau continent doit durer 7 jours, tout à fait comme la création du monde qui dure 7 jours selon la Genèse, le premier livre de l’Ancien Testament. Mais dans le roman c’est le contraire, comme si le monde finissait en 7 jours et cela crée de nouveau une atmosphère absurde et sinistre. Donc, dans ce texte, symboliquement, sont présents les deux points limites de la vie – le début et la fin. C’est la dernière traversée du Providence, et le commandant ne reverra plus la baie de Sian – une autre fin, comme la rupture complète de la narratrice avec le vieux continent et la vieille vie. Il arrive ce que M. Codi avait prévu, que le bateau sera remplacé par l’aéroport de Texe. Donc, dans un certain sens, elle prend "le dernier bateau". 

Les passagers songent à leur nouvelle vie, à "leur chance d’avenir" (140) sur le nouveau continent qui est en expansion. L’allusion au départ en masse pour l’Amérique et au rêve américain, est évidente. La narratrice met ses nouvelles robes, elle essaie de ressembler à une actrice de cinéma qui était son rêve. Mais elle est devant l’incertain, elle ne sait pas ce qu’elle va faire, ce qui va lui arriver. Avec Silsie morte, elles voulaient s’engager aux studios de cinéma. Sans Silsie "je n’oserai jamais" (ibid.), dit la narratrice. Grâce à Silsie morte, elle a appris la langue du nouveau continent, elle avait des espérances: "Sans Silsie je ne me sens pas faite pour le cinéma" (140). Sans son double, elle n’a pas le courage. Mais elle ne se sent plus faite pour être institutrice non plus, comme c’était le cas de l’ingénieur, elle est très indécise et se sent inutile : "C’est comme si j’étais faite pour rien" (141). Le seul qui ne pense pas à son avenir c’est le commandant du Providence : "Il veut […] oublier que c’est sa dernière traversée" (ibid.). Pour la narratrice c’est comme une croisière, les passagers font la fête à bord, elle danse, boit du champagne, elle met sa plus belle robe d’un jaune qui brille. M. Redonnet décrit rarement les couleurs, mais ce n’est pas par hasard que dans ce cas elle parle de jaune brillant – comme la lumière du phare, c’est un signe d’espoir. La joie et l’enthousiasme des passagers, accentuent encore plus l’absurdité. Au contraire, le commandant boit du champagne pour oublier. Le lecteur trouve l’explication du titre et du nom de la narratrice, qui, également, est lié au monde du cinéma: Silsie, c’est le nom du seul film que le commandant ait vu quand il était petit, "un film inoubliable" (ibid.). Le nom apparaît comme un indice du destin, la narratrice porte l’amour pour le cinéma dans le sang, c’est codé dans son hérédité.

Le 6[e] jour (quand Dieu crée l’homme et les animaux), la création du monde fait contraste avec la disparition : les moteurs du Providence tombent en panne et il s’avère impossible de les réparer. Les passagers sont nerveux, ils ont peur de commencer mal leur nouvelle vie. Le cadre est sinistre : la mer est houleuse, le ciel est noir, une tempête s’approche. Le vent souffle par bourrasques, il fait froid. Il n’y a plus de courant et le chauffage ne marche plus, les vagues sont très hautes, une catastrophe s’annonce, pareille à la fin du monde. La narratrice met le gilet de sauvetage: "Je n’ai jamais eu si peur" (146). Dans ces pages on peut trouver une certaine analogie avec l’effondrement de Titanic, la plus forte image de l’espérance, le voyage vers le nouveau monde et, en même temps, la plus grande catastrophe en mer que le monde ait jamais connue. Symboliquement – un grand bateau de ligne met en mer ses canots de sauvetage pour venir chercher les passagers du Providence. La narratrice embarque la dernière dans l’ultime canot, seule avec un officier stagiaire du paquebot. Le commandant refuse que le Providence soit remorqué jusqu’au nouveau continent, c’est le plus grand déshonneur pour lui. Il donne l’ordre à l’équipage d’embarquer avec les passagers dans les canots de sauvetage, "il veut rester seul à bord du Providence avec son mécanicien" (146). Sur cette scène de la destruction, le commandant qui n’abandonne pas son bateau, devient le symbole de l’homme d’honneur, et met en évidence le contraste avec les passagers qui fuient.

Au loin la narratrice aperçoit le grand paquebot illuminé où il y a la fête, qui est l’antithèse du vieux bateau. Mais le moteur du canot ralentit, il n’y a pas de rames, il n’y a pas de radio. En se retournant, elle voit la silhouette noire du Providence, le canot est à égale distance, symboliquement, entre l’avenir (encore loin) et le passé. La description est basée sur le jeu de couleurs, sur le contraste: le noir du côté du Providence et la lumière du côté du paquebot. Le Providence devient la proie des vagues, Silsie voit comment la mer engloutit le bateau : "Le commandant et son vieux mécanicien ont sombré avec le Providence" (ibid.), comme l’ingénieur disparaît dans la mine – le Sujet disparaît avec l’objet de ses désirs, de son amour. Le bateau est symbole du passé, et le passé (de la narratrice aussi) s’en va, ce que voulait le commandant – disparaître avec le Providence. Il est mort comme un vrai commandant d’autrefois et il sert d’exemple pour le stagiaire qui, de sa part voudrait devenir un "commandant d’autrefois sur un paquebot des temps nouveaux" (148). Encore une fois M. Redonnet insiste sur l’idée de la continuation, du changement de génération, de la filiation. De sa part, la narratrice se sent égarée, le Providence a sombré dans la mer, elle a perdu son passé, mais en même temps, elle ne voit pas l’avenir, qui est loin et incertain: "Il (le stagiaire) [6] ne peut pas comprendre ce que c’est que de n’avoir ni destin ni vocation, et d’avoir tout perdu" (ibid.).

En même temps le grand paquebot s’éloigne de plus en plus vite en direction du nouveau continent. La narratrice le voit disparaître peu à peu à l’horizon : "Jamais le petit canot de sauvetage ne pourra le rejoindre" (149). Il reste seulement comme "une tache claire dans la nuit" (ibid.). Le moteur du canot finit par s’arrêter (noyé lui-aussi – le jeu de la fatalité). Il faut naviguer sans moteur et le stagiaire se rappelle les cours de l’école de la marine. Ce sauvetage devient la chance de sa vie, pour prouver qu’il mérite le commandement d’un paquebot. Toute expérience personnelle est basée sur les difficultés et les obstacles à surmonter. Le petit canot est emporté par le courant, qui ne va ni dans la direction du nouveau continent ni dans la direction du vieux monde. Silsie serre sa valise – tout ce qu’elle possède. Les vagues se calment peu à peu. La narratrice aperçoit à l’horizon une tache rouge, le soleil, qui se lève et éclaire le ciel, la tempête est passée. C’est le 7[e] jour de la création, Dieu se repose, c’est le calme, le nouveau début, l’espérance. Le stagiaire se repère à la boussole et il étudie les cartes. Le courant mène la barque au centre de la mer, que tout commandant doit voir, au moins, une fois, c’est une vision qui marque la vie.

La narratrice n’a plus peur: "Je ne regrette pas le nouveau continent puisque c’était avec Silsie que je voulais y aller, pas toute seule" (151). Mais est-ce que ce sera un nouveau début pour Silsie vivante? Elle n’a plus de rêve. Elle ne sait plus ce qu’elle fera: "Pour moi aussi c’est une aventure d’aller au centre de la mer. Mais à la différence de l’officier stagiaire, je ne sais pas ce que je ferai après" (ibid.). Elle n’a plus de but dans la vie. Le roman a cette fin ouverte. On ne comprend pas ce qui se passe avec la narratrice et le stagiaire, le lecteur peut seulement l’imaginer et cela crée l’illusion de simultanéité de la narration.

Rappelons que nous avons appelé notre exposé l’histoire d’un adieu et nous avons cité la 4[e] de couverture. C’est l’adieu au passé, à la vieille vie, mais c’est aussi l’adieu à un rêve. La narratrice réalise que le rêve sans son double - Silsie, n’a pas de sens, il disparaît aussi. Mais nous pourrions faire une autre interprétation: c’est la fin de l’initiation de Silsie vivante, la découverte de sa propre identité, la libération du double, qui signifie fin des peurs, des doutes et des incertitudes.

 

 

BIBLIOGRAPHIE

 

Leservot, T. (2007). Le corps mondialisé. Marie Redonnnet, Maryse Condé, Assia Djebar. Paris: L’Harmattan.

Picard, A.-M. (2010). Écrire au bord du gouffre : le Splendid Hôtel de Marie Redonnet.

Interférences littéraires, nouvelle série, n° 5, « Le sujet apocalyptique », s. dir. Christophe Meurée, pp. 31-42.

Redonnet, M. (1990). Silsie. Paris: Gallimard.

Redonnet, M. (2007). Parcours d’une œuvre. Texas : College Station. Consulté le 10 septembre 2015. Disponible sur le site : http://marie.redonnet.monsite-orange.fr/

Sarrey-Strack, C. (2002). Fictions contemporaines au féminin. Marie Darrieussecq, Marie Ndiaye, Marie Nimier, Marie Redonnet. Paris: L’Harmattan.

 

[1] La citation est de la 4e de couverture.

[2] Pour toute les citations de M. Redonnet: Silsie, Gallimard, 1990. Désormais nous ne marquerons que la numérotation des pages.

[3] L’écrivaine traite ces problèmes dans les romans de la trilogie, ainsi que dans Candy Story (1992).

[4] Le titre d’une pièce de Jean Anouilh.

[5] C’est encore plus évident dans Candy Story.

[6] La remarque est la mienne Z. N.

 

 


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